Lorsqu’on parle d’assainissement, on distingue deux types d’eaux. Les eaux usées qui viennent des eaux ménagères et des eaux vannes (issues des toilettes). Les eaux pluviales, provenant des toitures et des ruissellements.
Afin de bien déterminer quel assainissement est nécessaire pour son habitation, il est indispensable d’effectuer un zonage ainsi qu’un diagnostic. Le zonage d’assainissement permettra de dissocier les habitations nécessitant un raccordement au tout à l’égout, de celles qui devront disposer de leur propre système d’assainissement. Quant au diagnostic, celui-ci sera à faire lors de la vente de la maison. Il permettra de savoir si l’installation du système d’assainissement à bien été entretenu et s’il est conforme.( voir: Prix fosse septique)
En ce qui concerne l’assainissement, deux types peuvent être différenciés tant sur leurs principes d’installation que sur leur réglementation :
- L’assainissement collectif : Ce type d’assainissement permet aux eaux usées, d’un immeuble ou d’une maison, d’être collectées par le réseau public d’assainissement. Celles-ci sont ensuite acheminées vers une station d’épuration où elles pourront être traitées. Ce système nécessite alors un raccordement au tout-à-l’égout, ce qui impliquera le paiement d’une redevance d’assainissement par l’usager fixée par l’EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale)
- L’assainissement individuel : Ce système, appelé aussi ANC (Assainissement Non Collectif), nécessite une installation spécifique. Celle-ci exigeant, la plupart du temps, une étude de sol qui sera à la charge du propriétaire de la maison. C’est dans ce genre de situation que les propriétaires ont à faire au SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif). Ce service mettra en oeuvre le contrôle d’assainissement non collectif, permettant de vérifier la conformité des dispositifs ainsi que le bon fonctionnement de la filière présente.
Les eaux usées :
Les différents traitements
Concernant les eaux usées, on distingue différentes façons de les traiter. Pour un système classique, les eaux feront l’objet d’un pré-traitement, puis d’un traitement final. Deux types de propositions peuvent être installées.
La micro station d’épuration : Cette solution est complète puisqu’elle propose différents traitement comme la décantation ou l’aération. Le pré-traitement, le traitement final ainsi que l’évacuation de ces eaux seront effectués par ce système.
- Les fosses septiques et fosses toutes eaux : Aujourd’hui, les maisons sont équipées de fosses toutes eaux. Celles-ci permettent un pré-traitement de l’ensemble des eaux usées dans un même bac. À l’inverse des fosses septiques, encore équipée sur certaines vieilles maisons, qui elles effectuent un pré-traitement séparé des eaux ménagères et vannes. Suite à ce système s’ajoute trois solutions classiques de traitement comme le filtre à sable, le tertre d’infiltration ou un lit d’épandage.
- L’assainissement écologique : Ce type d’assainissement offre des dispositifs partiels de traitement. Celui-ci complétera une installation dite classique (fosse septique ou toutes eaux). Les toilettes sèches, bambou d’assainissement, lagunage des eaux usées, les filtres plantés ou le filtre à coco. A noter que seul les toilettes sèches et les filtres plantés sont considérés et reconnus comme dispositifs de traitement.
Installation d’une fosse septique :
Remarque : Le terme fosse septique est employé pour désigner les fosses toutes eaux, seul modèle installable aujourd’hui.
Dans le but d’une parfaite installation, il est nécessaire de prendre conscience de certains éléments importants :
- La dimension de la fosse : elle varie selon le nombre de chambre dans l’habitation (ex: 4m3 pour 4 chambres).
- Le creusement et le coffrage : le coffrage peut être en béton, en plastique ou en ciment, la taille de l’emplacement dépendra de la taille de la fosse.
- La ventilation de la fosse : une ventilation primaire ou secondaire, surmontée d’un extracteur.
- La pompe de relevage des eaux usées : cette pompe relève le niveau des eaux usées lorsque celui-ci est inférieur au réseau d’assainissement requis.
- Entretien de la fosse (septique ou toutes eaux):
Pour éviter un mauvais fonctionnement de votre fosse et allonger sa durée de vie, l’entretien n’est pas à mettre de coté. Celui-ci passe par la vidange de la fosse (lorsque 50% du volume de la fosse est atteint), le curage (nettoyage complet des canalisations) et enfin la coupe (le faucardage) du filtre planté.
Le coût de l’assainissement individuel:
L’assainissement individuel est à la charge du propriétaire demandeur. Il varie selon le modèle mais débute à un prix de 2000€ minimum. Selon la filière, le coût d’investissement et celui de l’entretien oscillera.
Pour une fosse toutes eaux avec épandage, comptez 3500€ à 5000€, tandis que pour une avec filtre à sable, les prix seront compris entre 5500€ et 7500€. Ces deux systèmes nécessitent un coût d’entretien qui évolue entre 150€ et 300€ par vidange.
En ce qui concerne les filtres plantés pour toilettes classiques, les prix sont nettement plus élevés. Ceux-ci sont compris entre 7000 et 9000€ d’investissement. Quant aux filtres plantés pour toilettes sèches, nous sommes dans une fourchette de prix de 2000 à 4000€. A noter que ces deux dispositifs (bien que parfois coûteux), peuvent être entretenus par le propriétaire lui-même.
Eaux pluviales :
Récupération, principe et mise en place:
Afin d’éviter un dégorgement du terrain (trop plein d’eau), un système de récupération des eaux de pluie et ruissellement est préférable. Cette récupération peut être faite par plusieurs moyens. Le drainage (évacuation des eaux vers un puisard qui canalisera les volumes d’eaux en bas de terrain) ce dispositif est conseillé pour les terrains en pente ou de nature argileuse ou sableuse.
A noter qu’il est possible de faire des économies d’eau en installant une cuve (enterrée ou hors-sol) de récupération des eaux de pluie.