Quel que soit le type de système d’assainissement qu’on veut adopter : une micro-station ou le couplage d’une fosse toutes eaux avec une des filières agrées ou une des filières traditionnelles, le choix est fait en dépassement de quelques contraintes. Ces contraintes, on les rencontre en général, au niveau de la nature du sol, de la situation du sous-sol (proximité de la nappe phréatique), de la disponibilité en surface à équiper, etc., ce qui nécessiterait l’expérience d’un spécialiste en la matière. De plus, les matériaux utilisés constituent une des spécificités du dispositif. Quoi qu’il en soit, pour prévenir les problèmes éventuels, une fois son système d’assainissement déterminé, il suffit de respecter certaines règles lors de son installation et au cours de son usage.
Mécanisme d’Assainissement Non Collectif (ANC)
D’abord, c’est une solution assainissement classée dans les systèmes autonomes de traitement des eaux usées. Les tâches s’y rattachant peuvent être groupées en 4 grandes sections :
- Évacuation et collecte des eaux usées vers les fosses de traitements : Depuis les conventions de 1982, il est réglementé que les eaux provenant des vannes (contenues dans les fosses de toilettes, des machines à laver, etc.) et celles qui sont grises (cuisine, salle de bain, etc.) doivent être collectées et subir des traitements. De ce fait, des normes ont été ajoutées (norme DTU 64-1) telles : la taille des tuyaux conducteurs (environ 100,5 mm au minimum), la disposition du sol (environ 2,5 à 4,5 % pour éviter les risques d’emmagasinement des eaux), mise en place des coudes à environ 47 %, la conduction des eaux de vanne de toilettes doit être simplifiés, une ventilation primaire doit être érigé à hauteur du toit de l’habitation pour éviter le problème de désiphonage.
- Tri préalable des effluents : ce mécanisme assure l’isolation des matières émergentes des eaux, la collecte des déchets solides, le traitement des couches de boue ainsi que la séparation des éléments chimiques graisseux. Des opérations qui nécessitent également un système d’aération.
- Traitement par le sol : à l’aide des micro-organismes naturels qui y sont présents, on supprime biochimiquement les autres éléments polluants. Assurant la diminution de la charge des parties organiques (DBO, DCO).
- Acheminement des effluents : il s’agit de déverser les eaux dépolluées dans la nature par le sol, sauf en cas d’imperméabilité du sol d’où on les achemine vers une zone hydraulique. Il est donc impératif que le sol dispose d’une perméabilité de 15 à 500 mm/h si la profondeur se situe au même niveau ou plus de 0,70m.
Règles à respecter sur l’installation et solution assainissement
Le dispositif d’assainissement doit :
- Se situer d’au moins 3 m du bord de la propriété et à 5 m des maisons avec 10 m des tuyaux d’évacuation depuis la cuisine du domicile concerné, sinon avoir une fosse à graisse à sa disposition.
- La vérification des éléments de traitement doit être facilitée par une représentation graphique de l’emplacement exact de la généralité de l’installation (livrée à la commune par le propriétaire) ainsi que d’une accessibilité visuelle du mécanisme en question.
- Il est conseillé d’éviter de mettre dans les conduits des eaux usées : l’eau de pluie (obligatoire), les substances chimiques, les effets pharmaceutiques, les produits à jeter (verre, couches, papier toilettes, etc.) et les autres rejets pouvant entraver les canalisations.